Provence-Alpes-Côte d'Azur
Edito

Engagés pour la qualité du logement de demain

Catherine Gianni, conseillère à l'Ordre, revient sur l'appel à manifestation d'intérêt lancé par le gouvernement "Engagés pour la qualité du logement de demain".
Publié le
, mis à jour le
1 mai 2024
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Catherine Gianni, conseillère à l'Ordre
© Francis Habert

Qu’est-ce-que l’AMI « engagés pour la qualité du logement de demain » ?

Cet appel à manifestation d’intérêt lancé en 2021 par le Gouvernement avait pour objectif de promouvoir des expérimentations architecturales conciliant qualité d’usage des logements et transition écologique dans le contexte post-Covid. Les candidats devaient porter des projets innovants tant sur le fond que sur la forme. En effet, il fallait des équipes constituées d’un maître d’ouvrage, public ou privé, d’une collectivité et d’un architecte pour expérimenter de nouvelles approches dans la fabrique du logement. Il fallait surtout faire preuve d’inventivité dans les propositions architecturales. Les équipes étaient complétées par un laboratoire de recherche en architecture et urbanisme. Le but était de mettre en avant les solutions des architectes face aux changements sociétaux, de proposer de nouveaux modes d’habiter. C’est là où cet appel était intéressant en tant qu’architecte.

Quel rôle jouent les architectes dans le logement de demain ?

C’est dans l’essence même de la profession d’intégrer les contraintes contemporaines et de proposer des solutions face aux évolutions sociétales. Aujourd’hui la transition écologique constitue une contrainte supplémentaire, donc un changement de paradigme pour la conception architecturale et un terrain de jeu pour ses praticiens.

Le 6 février, la Métropole a organisé un événement pour présenter les projets lauréats. L'innovation portait sur l’évolution des modes d’habiter (travailler chez soi, vivre dedans/dehors, partager les espaces...), l’accession à la propriété et à la location, ou encore l'aide à la démarche de réhabilitation. Tous intégraient une exigence environnementale élevée, sorte de fil d’Ariane des projets. Les architectes sont force de proposition dans ces domaines, ils sont un acteur majeur du changement.

Je pense aussi que la réussite de ce type de projet dépend d’une volonté politique forte et repose sur une équipe pluridisciplinaire, le fait que l’architecte en soit le chef d’orchestre est un plus mais la réussite est toujours collective. Le volet recherche au sein des équipes était un élément très intéressant : j'ai remarqué que 2 projets sur 8 dans l’aire métropolitaine étaient accompagnés par le Laboratoire Project[s] de l'ENSAM : unité de recherche que l’Ordre des Architectes a soutenue l'année dernière.

Et justement, que fait l’Ordre dans le cadre de cet AMI ?

En 2021, l’Ordre avait soutenu l’un des projets lauréats dans sa candidature suite à une sollicitation de l’architecte. C’était un projet sur le territoire de la Métropole Aix-Marseille porté par deux jeunes architectes avec un volet réhabilitation axé sur le « trois fenêtres marseillais », ce qui représente un enjeu important dans le centre-ville de Marseille. Finalement ce sont donc 97 projets sur 201 qui ont été lauréats en France dont 11 en PACA. Nous pouvons être fiers de tous nos projets ! Et nous avons envie de les mettre à l’honneur.

Avec la MAV PACA, nous envisageons de suivre leur mise en œuvre mais aussi de les faire connaître à travers des événements. Cela reste encore à déterminer mais c’est dans les tuyaux car nous avons tout intérêt à le faire et que cela rejoint la volonté du Ministère de la Transition Ecologique de voir ces projets diffusés en région.

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