Maire et architecte, couple idéal pour reconquérir nos territoires ruraux

>> Rappel du programme <<

Atelier 1 - Thermalisme, transformation de l’habitat, la place de l’eau

Ce premier atelier aborde l’actualité des cités thermales en matière de rénovation, de mutation, de problématiques de logement, de vieillissement des bâtiments, voire de stationnement. La prise en compte d’une réflexion globale autour des thermes, de leur qualité architecturale, mais aussi à travers l’analyse de leur environnement apparaît aujourd’hui essentielle.

La conjoncture actuelle et la nécessité des administrés de rénover leur habitat sont des facteurs à prendre en compte. Sans exclure la gestion de l’eau qui impose à certains élus une nouvelle approche économique.

Du street art à Chaudes-Aigues (15), à la question de l’habitabilité et des besoins en logement pour les résidants à l’année des cités thermales, autant de sujets variés qui sont abordés dans cet atelier. Le tout avec la mise en perspective des programmes, des labels et du rôle primordial de conseil que peuvent apporter les architectes.

Atelier 2 - Revitalisation des centres-bourgs, ruralité, ressources locales et paysage

Ce second atelier présente différentes initiatives d’élus et de professionnels à travers des actions de revitalisation de villages. La pluridisciplinarité des équipes de maîtrise d’œuvre apparaît comme essentielle pour la réussite des projets. Des projets qui, au-delà de la simple réponse concernant le bâti (patrimoine ou neuf), doivent être le résultat d’une réflexion élargie au paysage, à la vie sociale, aux atouts (économiques géographiques, spécifiques) du territoire. Les labels et programmes existants sont qualifiés par les élus de véritables « feuilles de route ».

Table ronde - Ruralité : les problématiques d’aujourd’hui, les possibles de demain ?

Une table ronde animée par Bruno Mallet au cours de laquelle différentes opérations réalisées en milieu rural sont exposées. Divers exemples témoignent de la nécessité d’accompagner les élus dans leurs problématiques, le plus en amont possible. La pluridisciplinarité des équipes de professionnels apparaît clairement comme un gage de réussite, au même titre que la nécessité d’une projection des élus sur l’avenir de leur territoire. La réalisation de documents graphiques permettant d’ouvrir le dialogue entre professionnels et élus apparaît aussi comme un élément essentiel dans la réflexion.

Maire et architecte : une collaboration pour répondre à l'objectif ZAN ?

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Salon des Maires 2024 : Bernard Delcros, sénateur du Cantal, Françoise Gatel, ministre déléguée chargée de la ruralité, Fabien Sénéchal, président des ANABF, Christophe Millet, président du Conseil national de l'Ordre des architectes

Claire Jaillard

L’apport de ce colloque est double. Il est à l’image de l’élan caractérisé par le dispositif « 1 Maire, 1 Architecte ».

Quels que soient les contextes : de la cité thermale au centre-bourg, l’architecte et les élus, plus globalement tous les architectes dans leurs différents exercices (CAUE, conseil, etc.) et toutes les formes de gestion de collectivités (équipes municipales, intercommunalité, etc.), ont démontré leur capacité à travailler en équipe en tant qu’acteurs du territoire.

Des acteurs conscients qu’un dialogue apporte de nombreuses solutions : l’élu faisant confiance à l’expert, l’architecte trouvant les moyens de communiquer et de projeter l’avenir d’un lieu ou d’une commune.

Par exemple, ce travail pluridisciplinaire permet de sauver un bâtiment trop rapidement destiné à la démolition ou dans un autre cas il permet de se projeter au-delà de la simple parcelle. Les situations sont nombreuses et complexes. Il n’existe pas de solutions prêtes à l’emploi. Malgré leur connaissance du terrain et leur précieuse mémoire du lieu ainsi que leur capacité à « agir en pensant au-delà de leur mandat », les équipes municipales témoignent d’un fort besoin d’accompagnement.

Cette attente se traduit par la nécessité d’obtenir des feuilles de route et des dispositifs pouvant les accompagner à la fois techniquement et financièrement.

Par leurs compétences, leurs expériences et leur culture, les architectes à travers leurs missions, qu’elles soient réalisées en exercice libéral ou institutionnel, ont montré leur capacité à accompagner les élus dans leurs mandats respectifs à travers les différents outils qui s’offrent aux municipalités : de la simple étude de faisabilité aux différents programmes et labels nationaux.

S’il a été rappelé aux architectes leur mission « relais » envers d’autres professions, notamment les paysagistes, cela ne fait que renforcer la responsabilité qui leur incombe : « L’architecte, acteur ressource du territoire » dont l’expertise interviendra le plus tôt possible et dont le geste sera modeste. C’est-à-dire respectueux afin de ne pas déséquilibrer le microcosme d’un quartier, d’un territoire.

À l’issue de ce colloque, les objectifs de loi ZAN apparaissent comme une possibilité de reconquête des territoires grâce à l’expertise, le diagnostic, le savoir-faire et le conseil des professionnels.

Dans cette lutte programmée contre l’artificialisation, la bonne direction sera donnée par des élus, seuls garants de la mémoire de leur commune. Reste aux architectes, aux urbanistes, aux paysagistes et à bien d’autres professionnels d’indiquer le bon sens. Celui d’une habitabilité repensée, d’une frugalité indispensable dans une démarche de réemploi, et ainsi mobiliser les nombreuses ressources pour repenser le bâti et son environnement face au changement climatique et à ses multiples répercussions.