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HABITAT, VILLES ET TERRITOIRES, L'ARCHITECTE COMME SOLUTION. Dans le cadre du débat public ouvert par les élections présidentielle et législatives, l'Ordre des architectes dévoile son plaidoyer qui établit un diagnostic et avance 16 propositions. Face aux crises sociales et environnementales, face à la pénurie des ressources et des matériaux, l'Ordre plaide pour une stratégie politique ambitieuse, alliant économie et écologie, et utilisant l'architecture comme levier pour améliorer la qualité du cadre de vie des Français.
Publié le
, mis à jour le
1 mai 2024
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Plaidoyer « Habitats, Villes, Territoires, l’architecture comme solution »
(CNOA)

Le plaidoyer de la profession :

"Nous souhaitons répondre aux défis de la ville et de nos territoires en tenant compte des enjeux environnementaux, des nouveaux usages et des réalités économiques". Christian Combes, président du Conseil régional de l'Ordre des architectes.

L'Ordre des architectes dévoile le plaidoyer de la profession, résultat d’une concertation entre tous les conseils régionaux de l’ordre des architectes de France organisé par le conseil national de l'ordre des architectes. L’Ordre des architectes dévoile donc son plaidoyer « Habitats, Villes, Territoires, l’architecture comme solution » qui porte les combats, engagements et propositions de la profession dans le contexte électoral actuel.


Face à la triple crise structurelle qui menace notre société - crise environnementale, crise sociale et crise des ressources -, l’Ordre des architectes plaide pour des stratégies publiques fortes et souligne le rôle de l’architecture comme levier pour une transition socio-environnementale de notre pays.

Dès 2050, la hausse du niveau de la mer sur le littoral impactera au moins 1,4 million de Français ; en 2100, nous compterons a minima 20 jours de canicule mortelle par an ; 2 communes françaises sur 3 sont concernées par un risque naturel : autant de réalités qui montrent la vulnérabilité de nos territoires. Sans attendre jusqu’à 2050, le mal-logement mine déjà notre société : 12 millions de personnes en souffrent, alors même que les logements collectifs produits ces 20 dernières années ont grandement perdu en qualité (-15% de surface en moyenne). Nos cadres de vie sont fragilisés comme jamais par les effets combinés d’une double crise environnementale et sociale à laquelle vient s’ajouter une crise profonde des ressources, accélérée par le conflit russo-ukrainien.

Nous sommes tous concernés. Face à ces urgences, l’Ordre des architectes entend défendre un nouveau modèle, et avance des réponses concrètes permettant de garantir une meilleure qualité de vie à nos concitoyens. Pour Christine Leconte, présidente du Conseil national de l’Ordre des architectes, « la création architecturale apporte des solutions au service des habitants et de la planète, qui ont été jusqu’ici trop peu exploitées par les décideurs publics. En concevant des bâtiments qui répondent aux nouvelles contraintes climatiques, en renaturant les sols, en rénovant dans le respect du patrimoine, en pensant systématiquement l’aménagement en lien avec la société, l’architecture devient un levier économique majeur et territorialisé. Ces solutions doivent désormais être entendues et appliquées car l’heure est à l’action ».

Un plaidoyer structuré autour de 5 enjeux forts et 16 mesures

En dévoilant le plaidoyer « Habitats, Villes, Territoires. L’architecture comme solution » à quelques semaines des échéances présidentielle et législatives, l’Ordre des architectes propose un programme structuré autour de 5 grands axes et 16 mesures :

  • Renforcer les territoires, pour permettre un développement mieux équilibré, notamment par le renforcement du service public de l’architecture et le dispositif « 1 maire, 1 architecte », et via la sanctuarisation des terres agricoles et des espaces naturels ;
  • Passer d’une politique du logement à une politique de l’habitat, en relevant notamment les critères de qualité minimale des habitations et en créant un ministère d’État chargé de l’Habitat, du Cadre de vie et de l’Aménagement du territoire ;
  • Réparer la ville en donnant la priorité à la réhabilitation, via par exemple une intensification des aides publiques à la rénovation, notamment pour les études ;
  • Changer nos pratiques face au changement climatique, en arrêtant notamment l’urbanisation des zones à risques majeurs et en visant la sobriété énergétique pour atténuer notre impact sur ce changement ;
  • Décarboner la construction en développant de nouvelles filières de matériaux et le réemploi, pour mettre en place une architecture en circuits courts et encourager une agro-industrie locale au service d’un cadre de vie plus sain et plus écologique.

Ce plaidoyer est pensé comme un outil au service des élus pour leur révéler les savoir-faire des 30 000 architectes de France et des 3000 architectes en Occitanie, et pour leur montrer la richesse des ressources disponibles pour agir dès maintenant en France  : 3 millions de logements vacants, des friches à convertir, des gisements de matières premières renouvelables, moins énergivores et peu polluantes à exploiter, etc.

Le conseil régional de l'ordre d'Occitanie et ses 24 conseillers répartis sur  13 départements d'Occitanie présentent et détaillent actuellement ce plaidoyer auprès des décideurs locaux, plaidoyer dans lequel ils pourront puiser des solutions pratiques pour mettre en oeuvre des stratégies locales ambitieuses.

Ce plaidoyer est présenté lors différentes conférences de presse par Christian Combes, président de l'ordre régional des architectes d'Occitanie à l'occasion d'un du "Tour d'Occitanie"  de l'Ordre de des Architectes. Il est présenté lors du conseil délocalisé : à Nîmes le Jeudi 21 avril 2022, à Perpignan Jeudi 8 septembre 2022.

 

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Plaidoyer "Habitats, Villes, Territoires, l’architecture comme solution"
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Ce plaidoyer semble bien n’être que des vœux pieux, très théoriques et très généralistes. Quel sera sa portée ? A peu près nulle, j’en suis persuadé. Pourquoi les « élus » nous écouteraient-ils ? D’autant plus que nous ne réclamons aucune mesure concrète.

Répondre aux défis de la ville et de nos territoires implique d’avoir le pouvoir politique. Cela concerne donc les « élus » (si chers aux architectes). Croire que ce serait en notre pouvoir est encore une fois se bercer d’illusion totalement « hors sol ».  

Plutôt que :

Renforcer les territoires - Passer d’une politique du logement à une politique de l’habitat - Donner la priorité à la réhabilitation - Changer nos pratiques face au changement climatique - Décarboner la construction en développant de nouvelles filières de matériaux et le réemploi.  

J’aurais préféré lire :

Favoriser les interventions des architectes :

  • En rendant leur maîtrise d’œuvre indispensable pour bénéficier des aides financières de l’Etat (tout prenant en charge en priorité leur rémunération) car ils sont porteurs de qualité de conception, de réalisation et d’économie financière grâce à leur indépendance des entreprises, leur formation et leur absence de conflit d’intérêt.
  • En les exonérant de la censure de l’aspect des bâtiments édictée dans les articles 11 des PLU, car tout progrès, notamment environnementaux, n’est possible que lors de changements, ce que favorisera une conception libérée pour les architectes, notamment grâce à de nouvelles filières de matériaux.

Bonjour,

la modification des PLU est une anticipation du devenir du cadre de vie, de la forme d'une Ville et de nos Villages , il faut aussi compter sur le rôle des Préfectures notament contre la LUTTE DE L'ETALEMENT URBAINS.