9 logements sociaux en pierre massive

Vue depuis la rue - crédit photo Salem Mostefaoui
Vue depuis la rue - crédit photo Salem Mostefaoui
Vue depuis la rue - crédit photo Salem Mostefaoui
Vue depuis la rue - crédit photo Javier Callejas
Vue intérieure de l'escalier - crédit photo Javier Callejas
Vue intérieure d'un logement- crédit photo Javier Callejas
Vue intérieure d'un logement- crédit photo Javier Callejas
Vue intérieure d'une cuisine crédit photo Javier Callejas
Vue intérieure d'une salle d'eau éclairée naturellement- crédit photo Javier Callejas
Vue extérieure d'une fenêtre de douche- crédit photo Javier Callejas
Habitat

Le projet se situe au 52, rue des Cévennes, dans le XVème arrondissement à quelques rues du Parc André Citroën. Prenant place sur une parcelle présentant une surface de 178 m2, il est composé de neuf logements sociaux et d’un local d’activité situé en rez-de-chaussée.
Profitant de l’ordonnance Duflot, le projet s’élève à R+6 pour s’adosser contre une construction mitoyenne existante et ainsi présenter une nouvelle héberge visible sur son autre limite mitoyenne.
Le premier enjeu affiché par la RIVP était celui de proposer un bâtiment exemplaire du point de vue environnemental avec l’ambition d’un bâtiment à énergie positive et l’atteinte du label E3C1.
Avant tout, nous considérons qu’est durable un bâtiment solide et fermement ancré dans l’histoire de la ville et celle de son territoire. Il nous est apparu évident que la pierre massive comme mode constructif était une réponse simple et pertinente à condition qu’elle soit géosourcée, ce qui est le cas ici avec une pierre extraite
et façonnée à moins de 70 km dans les carrières de Saint-Maximin. Nous l’avons associée au béton dans un souci de réponse pertinente au cadre réglementaire tout en maximisant le confort de vie et la mise en œuvre des ensembles de logement.

La pierre s’exprime sur les façades du bâtiment (pignons compris) tel un mur manteau dialoguant avec la structure
des planchers, des poteaux et des murs refends en béton. Pour mieux capter la lumière, la façade sur rue, au nord, est percée par une série d’ouvertures dont les embrasures sont évasées. Côté cour, le cœur d’îlot étant relativement dégagé, de larges baies sont proposées pour les séjours des logements, tandis que des « meurtrières » sont taillées dans la masse de la façade pour éclairer et offrir une vue discrète aux salles de bains.
L’écriture des façades est simple, massive et ordonnancée. Elle rappelle celle ancrée dans l’identité Parisienne qu’elle tente d’entretenir d’une manière plus contemporaine. L’architecture du projet se veut forte et subtile tout en contribuant de manière tempérée au dessin de la rue et à son paysage très hétéroclite.
Compte tenu de l’exiguïté de la parcelle, l’autre enjeu était celui de proposer des logements de qualité avec des petites surfaces. Ainsi, un travail fin sur la transversalité des pièces, la lumière naturelle et les perspectives intérieures ont permis de proposer des salles de bains et des cuisines naturellement éclairées, une
quantité importante de rangements dans le cadre de surfaces typologiques en-dessous de la moyenne. Plus précisément, nous avons développé un travail sur les "cloisons-meubles"
ou cloisons épaisses composées de rangements, y compris au-dessus de toutes les portes.
Enfin, profitant de la petite échelle du projet, un travail détaillé sur le dessin, de l’appui en pierre à la porte de placard ou la niche à savons, permet d’imbriquer toutes les échelles, et ainsi d’anoblir l’habité.
Solide, fonctionnelle et élégante, cette architecture de pierre se veut intemporelle pour sa ville et ses habitants.

Maître d’ouvrage
RIVP

52, rue des Cévennes
75011 Paris
France

2021