Au coeur du quartier de la création de l’Île de Nantes, Pierre- Antoine Arlot et Chin-Jy Cheng ont décidé d’implanter leur boulangerie-café «créative et gourmande» : La Maison.
Ils souhaitent que ce lieu soit un outil de compréhension et de pédagogie autour de la gastronomie éco-responsable.
Pour participer à cet objectif, la réponse architecturale proposée se base sur 2 principes :
Tout d’abord l’ouverture sur l’espace public, et la possible lecture des étapes de transformation de la matière, du stockage de farine jusqu’à la dégustation des produits.
Pour cela la façade est laissée totalement libre, assumant autant les espaces techniques que de vente. Le local est structuré entre les principales masses : chambres de fermentation, four et comptoir. D’Est en Ouest, le processus est lisible, et le lieu multiple. Les outils sont soumis à la lumière naturelle comme au regard des passants.
Le deuxième principe consiste en la mise en scène des matières, et de leur transformation : les farines et fruits, le mélange du pétrin, les pates sur la table de boulage accueillant le visiteur, aux panetières présentant les mets fabriqués ; mais aussi par le «minéral coulé» mis en oeuvre in situ par MIMA sur les quatorze mètres de comptoir et douze mètres de banc.
C’est par l’utilisation d’une palette de matériaux réduite (du carrelage blanc pour le sol étanché, de l’inox pour la cuisine, du bois pour les plans de travail, comptoir et meubles) que l’accent est mis sur les produits, la simplicité du dessin contrastant avec la richesse des textures fabriquées.
Reprenant la démarche générale souhaitée par ce nouvel espace, le «minéral coulé» est réalisé avec des gravats issus de carrières locales, et du sable de loire.
Soumis au toucher des visiteurs, cette matière spécifie le lieu et complète la palette sensible de l’espace.