HABITATION B03

Atelier TZA
Logement
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logement individuel
Architecture bioclimatique
PHOTO HABITATION B03 SCEAUX
HABITATION B03 SCEAUX
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HABITATION B03 SCEAUX
HABITATION B03 SCEAUX
HABITATION B03 SCEAUX
PHOTO HABITATION B03 SCEAUX
COUPE PERSPECTIVE HABITATION B03 SCEAUX
COUPE PERSPECTIVE HABITATION B03 SCEAUX
MAQUETTE HABITATION B03 SCEAUX
Extension, surélévation
Description et parti pris
 
Le projet attendu par la Maitrise d’Ouvrage, était une extension latérale donnant sur le jardin en arrière de la maison existante. Cette extension ayant pour objectif d’offrir un séjour confortable de plus de 40m2, en plus d’une terrasse bien plus pratique que le balcon filant existant. L’autre objectif était d’offrir une amélioration de l’habitat, au moins partiellement et dans la limite du budget. La maison existante n’ayant pas un caractère fort, mais étant très typique, l’extension se devait d’être un lien entre notre époque et l’esprit de cette maison.
D’un point de vue architectural, il était attendu un projet formellement simple, contemporain, répondant à la déclivité naturelle du terrain, et qui bien évidemment ne devait pas dévisager la maison existante.
 
Le projet se situait sur la commune de Sceaux dans le sud-ouest parisien, pour une famille de quatre personnes. La réception a eu lieu en 2021 après un chantier qui aura duré plus de deux ans. Il s’agissait d’une extension qui avait pour simple ambition l’agrandissement du séjour principal. Une petite extension se situant en trait d’union entre la maison existante et le jardin en fond de parcelle.
 
La maison existante était située légèrement en retrait du sentier public qui la desservait. Le jardin se trouvait en partie arrière et se trouvait être engazonné et planté de quelques arbres de taille moyenne, tous moins hauts que la maison. C’était une maison d’architecte d’une cinquantaine d'années, dans un bon état général. Son orientation était nord-sud, avec sa façade sud du côté du jardin et sa façade nord du côté de la rue.
 
Elle possédait trois niveaux habitables, dont l’un d’entre eux était sous combles augmenté de vaste chien assis. Trois chambres et une salle de bain s'y trouvait. Le niveau principal se trouvait au deuxième niveau, au centre de la maison. Ce niveau se trouvant quasiment de plain-pied avec le sentier public et en étage du côté jardin. Il contient une chambre, une salle d’eau, la cuisine, des toilettes et un séjour qui donnait côté jardin sur près d’un tiers de la façade sud. Il avait la particularité d’être étroit et tout en longueur. Il avait aussi la caractéristique étrange d’être sous dimensionné en matière de surface par rapport au reste de la maison. En parallèle de ce séjour, un balcon filant courait tout le long de la maison sur sa façade sud côté jardin. Ce balcon et le séjour, qui se trouvaient au premier étage du côté du jardin, créaient un effet de découverte du jardin particulier en balcon. Enfin il existait un autre niveau se trouvant en sous-sol, en partie enterrée mais ouverte sur la façade sud, côté jardin, du fait de la pente du terrain. L’entrée du garage transformé en chaufferie se trouvait à ce niveau, côté jardin.
 
La forme de la maison était classique avec une toiture à deux pans en tuiles mécaniques de couleur rouge foncé. Un soubassement sur un niveau en vraies pierres, des murs en briques creuse recouvert d’un crépi blanc. Et des chiens assis recouverts de zinc naturel avec des façades en briques rouges.
 
Les enjeux du projet étaient de ne pas dénaturer la maison existante tout en l’agrandissant pour fabriquer un vrai séjour tout en développant un espace polyvalent en rez-de-jardin au niveau situé en sous-sol.
 
Rapidement le projet a consisté en l’agrandissement et donc l’extension de la maison sur toute sa largeur du côté jardin, sur la façade sud. Il a donc été décidé de faire simple et de n’agrandir la maison que devant les espaces existants et les parties de programme qui en avait besoin, soit le séjour au deuxième niveau et l’espace non défini au niveau le plus bas en sous-sol et en rez-de-jardin.
 
L’espace en rez-de-jardin a été décaissé, sur sa quasi-totalité, de sorte à fabriquer une belle hauteur sous plafond et de fait à augmenter sa luminosité. Ensuite la façade a été ouverte sur deux niveaux, soit presque les deux tiers de la façade sud. Chaque ouverture, sur chaque niveau, a été reprise et renforcée avec une structure métallique en portique. A l’étage, dans le séjour principal, la structure a été laissée visible pour rester la plus légère possible. En rez-de-jardin elle a été en partie intégrée au faux plafond et a donc été intégralement doublée.
 
Le choix a été fait de créer une cuisine d’été dans l’espace en rez-de-jardin et de faire de cet espace un deuxième séjour directement en lien avec le jardin. Au deuxième niveau nous avons juste agrandi le séjour en le doublant en surface. Nous avons aussi modifié radicalement la cuisine existante avec la création d’une cloison avec une porte métallique et une verrière atelier un peu style Bauhaus.
 
L’extension créée était moins large au rez-de-jardin qu’au deuxième niveau en étage, pour garder un accès par une porte existante bien placée mais aussi de sorte à fabriquer un espace couvert équivalent en matière de volume par rapport à l’espace intérieur. Cet espace est comme une pièce supplémentaire, un espace gris couvert, protégé, mais extérieur, idéal pour les grandes tablées d’été en famille. Au deuxième niveau, à l’étage une terrasse d’une taille agréable vient recouvrir l’espace ouvert situé en dessous. Enfin un balcon filant a été replacé en rappel du balcon filant existant, mais aussi pour garder cette sensation de découverte du jardin en balcon. Ce balcon fabrique un espace gris limitant les rayons du soleil l’été et les facilitant l’hiver.
 
Cet ensemble d’espaces fabrique une forme simple et élémentaire, formant une sorte de main qui vient tenir, contenir et protéger, dans un geste honnête et naturel. Les grandes ouvertures apportent beaucoup de lumière et sur les deux niveaux étendus. Le choix de menuiseries sobres et fines, donne un rapport particulier entre l’intérieur et l’extérieur, en limitant la matière opaque et en valorisant la matière transparente qu’est le verre.
 
Un des points qui a dirigé la mise en œuvre entre des pleins et des vides du projet aura été le travail entre la lumière et les ombres, dans un souci de trouver un équilibre. Un autre point primordial aura été le travail sur les flux, sur les circulations et sur la phénoménologie. Le lien entre l’entrée de la maison, son séjour, sa cuisine, l’escalier a été central dans le projet. En outre les sensations des corps dans l’espace et dans la circulation entre les différents espaces, en plus des émotions que pourrait produire les vides, les pleins, et la lumière faisant vibrer la matière, ont été essentielles dans le projet. De même les choix des coloris ont eu pour seul objectif de marqué, de séparer, de scinder et d’unir les différents éléments architectoniques formant cette architecture entre maison existante et extension nouvelle.
 
Ce projet est volontairement maniériste, moderne, mais en mettant en avant, dans la limite du possible, les questions thermiques et climatiques. Tant dans la gestion de l’ensoleillement que dans la maitrise des isolations thermique. D’ailleurs une partie de la maison existante a été recouverte d’un isolant thermique extérieur.
 
Techniquement, or la structure avec ses porte-à-faux, la difficulté s'est portée sur la nature du sol. Le sol, était argileux et la zone en aléas rouge. Pour ainsi dire il est certain que la maison va bouger dans l’avenir. Pour répondre à cette problématique un renforcement des fondations des existants a été réalisé et les fondations de l’extension ont été réalisées à un mètre vingt de profondeur, avec des longrines en béton armé posé sur de nombreux massifs eux-mêmes en béton armé.
 
Une bonne partie des structures est en béton armé de sorte à bien tenir l’extension en cas de mouvement.

Sceaux - Île-de-France, 92330, France
92330 Sceaux
France

2018