
La Place de la Gare marque géographiquement l’entrée sud de l’agglomération de Saint Nabord, bordée au sud et à l’ouest par des collines verdoyantes, s’ouvrant à l’est sur le paysage lointain, et au nord, sur le bourg. A l’origine, la commune souffre d’un manque de « centralité », d’un cœur de ville n’étant pas clairement identifié. La Place est jusqu’alors délaissée, large surface d’enrobé à vocation unique de stationnement sans aucune hiérarchie.
Le dessin de la place est orienté vers le bourg, et le centre socio culturel. Elle est ainsi ouverte et hiérarchisée, entre un parking à l’ouest, le bâtiment existant réhabilité (agence postale, et cellule commerciale en rez de chaussée, et un logement privé en étage), relié par une galerie couverte à la halle qui vient refermer l’espace et dessiner ainsi une place dont le traitement minéral au sol est conditionné par le tracé du parking paysager.
Le traitement au sol est majoritairement minéral, ce qui permet l’installation de diverses manifestations sans contrainte spatiale. La halle s’implante naturellement le long de la rue de la Croix de Saint Jacques afin de recomposer cette dernière par un front bâti mais transparent laissant la perspective paysagère de la place vers le paysage lointain est. Une cellule commerciale s’insère au dessous, aménagée par un restaurateur. Son architecture est structurée par des portiques bois, dont les pentes sont inversées d’une trame à l’autre. Sa morphologie est directement conditionnée par le projet global, les portiques étant orientés suivant le dessin du traitement de sol de la place. Un grand chêne des marais prend place dans la halle elle même, et traverse sa couverture sur une trame entière.
Le bâtiment réhabilité bénéficie d’un socle qui lui permet d’une part de l’assoir dans l’espace, en lui conférant ainsi son statut d’édifice public, et d’autre part de permettre de rendre l’intégralité du rez de chaussée accessible aux personnes à mobilité réduite par le dessin de deux rampes, l’une parallèle à la façade ouest, l’autre paysagère, traitée comme un ponton qui survole l’espace végétalisé de détente entre le bâtiment réhabilité et la halle.