Kleed me uit.

D’une forme pleine qui reproduit strictement la volumétrie MVRDV, nous allons à une forme beaucoup plus libre qui esquisse juste en filaire le volume urbain pour y faire pénétrer la promenade, le regard et le paysage.
Premiers pas dans le grand projet urbain de MVRDV, Bastide Niel à Bordeaux, elua® est associé à l’Atelier Cambium et aux paysagistes A+R pour un programme d’habitat collectif sur l’îlot B133.

Un projet méta.

En étudiant le programme B133 pour Domofrance, nous avons souhaité porter notre réflexion sur la manière de s’inscrire dans le projet urbain de MVRDV à Bastide Niel.
Les formes accidentées, les toitures à pans coupés et les lignes obliques dessinent un paysage singulier, qui propose une nouvelle échelle urbaine à Bordeaux et invente une rue ouverte, libre et lumineuse.

Faire entrer la promenade et le paysage.

Nous avons pris le parti de découper B133 pour nous éloigner des grands paquebots urbains récurrents des nouveaux quartiers de ville, afin d’orienter notre architecture et y faire pénétrer la promenade et le paysage.
Le résultat prend la forme de trois plots reliés par des jardins, partant de la future place triangulaire jusqu’à la rue d’Or, s’alignant sur les futures allées latérales.

Trois formes, trois caractères.

Afin d’orienter ces plots dans la ville, de les singulariser et d’apporter de véritables variations dans leur habitat, nous avons pris soin de concevoir B133 comme une variation progressive de notre architecture.

Le monolithe.

Le premier plot s’inscrit dans la logique du projet urbain, avec une continuité parfaite de l’enveloppe, entre les murs et la toiture, pour venir dessiner un monolithe lisse et continue, seulement impacté par les découpes de ses baies vitrées et des terrasses en alcôve.

Le squelette.

Le second plot garde le squelette de la volumétrie urbaine et les murs de refends parallèles, et imagine une ossature du sol jusqu’au faitage qui va venir recevoir les habitats avec de larges terrasses en tropezienne, largement végétalisées et protégées par des textiles.

L’épure.

Le troisième et dernier plot est un déshabillé. C’est une mise à nue de nos différents appartements, qui indépendamment du volume urbain, orientent leurs espaces vers le soleil et cultivent leur indépendance. Le volume MVRDV est tracé aux traits, comme une épure qui chapeaute le plot. Le paysage contamine les extérieures, évoquant les jardins de Babylone et les lignes claires urbaines sont habillées de légères étoffes colorées, protégeant naturellement les habitants des excès du soleil. À son sommet, un jardin partagé, accessible par les circulations communes proposent ombrage, détente et regard sur le nouveau paysage urbain de Bordeaux.

Kleed me uit!*

La différence de conception entre les trois plots est ainsi progressive et lisible. D’une forme pleine qui reproduit strictement la volumétrie MVRDV, nous allons à une forme beaucoup plus libre qui esquisse juste en filaire le volume, en passant par un intermédiaire qui trace une maquette de squelette.
Le projet oriente ainsi différent ses volumes, ses façades et des appartements, dans une mise à nue progressive de la singularité urbaine et des lignes directrices du B133.

* Deshabillez-moi!