Barbin

Malgré sa position très favorable dans la ville, la présence rare d’un jardin et d’une exposition plein sud, cette ancienne maison de lavandière située en plein coeur d’îlot n’a pas été habitée depuis 25 ans. Trop petite et dégradée pour susciter l’engouement des particuliers (55m²), un PLU restrictif qui ne laisse pas assez de place à l’appétit des promoteurs ou marchands de biens (reconstruction, extension ou surélévation a priori impossible), un tissu hétérogène et enchevêtré qui apporte des contraintes d’accès de chantier trop importantes pour envisager des travaux lourds à prix raisonnable.

C’est pourtant ce contexte si singulier et contraignant qui va permettre de faire éclore
ce projet de surélévation. D’abord, la persévérance auprès de la ville va permettre, en recourant aux règles alternatives offertes par le PLU, d’autoriser une surélévation partielle de la maison en épousant finement le profil voisin. Le projet exploite pleinement ce « volume habitable », pour gagner un maximum de surfaces
nouvelles et créer une spatialité propre à chaque pièce.

Ensuite, la prise en compte des contraintes d’accès dès le début de la conception va permettre d’orienter les choix du projet, et d’optimiser les besoins du chantier : surélévation légère en bois constitués d’éléments manu-portables, récupération et concassage des pierres issues des démolitions pour la réalisation de remblais et de murs de
clôture, etc..