
Le projet est sobre. Le mobilier et les éclairages sont triés, réemployés. L’acoustique est partiellement issue du reconditionnement de matériaux déposés : Assour en sous-couche de plafond, feutrine teintée noire pour annuler ses défauts et poser en cimaise haute des petites salles tamisées de travail/repas. Cette frugalité n’empêche pas l’innovation. La transgression se retrouve même dans espace codifiée comme la chapelle.
Ici, le projet utilise un marqueur liturgique, la voute, mais s’inspire des qualités sensibles et constructives d’une fibre naturelle. La
dimension de la voute est conditionnée par la longueur des sections des bambous : 4m. La fibre est taillée et préparée en atelier. Le maillage est tressé, tramé ou plein selon s’il dialogue avec la lumière, l’autel, l’éclairage ou le vitrail. Le tissage est réalisé sur place par la main de l’homme.
Faire simple. Les détails d’assemblages sont frugaux même le dessin des objets liturgiques. La forme est guidée par un matériau unique : Le chêne massif ancre le mobilier, le triplis de mélèze verni affirme la composition maitrisée des lieux de vie et devient guides, seuils, filtres, parois, meubles, plafonds. Le bambou enveloppe l’âme de la chapelle. Les bois sont de provenance française labellisés PEFC, le bambou également.