CAMSP de Lunéville

Cette ancienne école maternelle désaffectée se voit transformer en centre de détections des troubles autistiques pour les enfants de moins de 6 ans, le public est le même, mais les locaux s'apparentent plus à une maison de santé spécialisée. Cette réhabilitation se veut respectueuse de l'architecture d'origine, une architecture qui ne répond absolument plus aux critères énergétiques contemporains, mais qui dispose de qualités à valoriser.

Sa bonne orientation solaire, ses grandes quantités de baies généreuses et ses grands débords de toitures sont des marqueurs valorisables dans le cadre d'un bâtiment passif, cependant, son niveau unique et sa grande longueur en font un bâtiment très peu compact.

Il a été décidé dès le début du projet d'en faire un bâtiment passif afin de réduire les charges de l'association.

Pour préserver l'architecture, il est décidé de travailler en isolation intérieure avec un plancher chauffant.

Pour y arriver, nous avons mis en place des isolations importantes, biosourcées (laine de bois, ouate de cellulose et menuiseries bois), mais nous avons également réussi à maintenir en place l'isolation existante, afin de valoriser l'existant, de le réemployer. Nous avons ainsi une enveloppe très performante et très étanche à l'air (N50 = 0,78).

Une action de valorisation de la déconstruction s'est faite en partenariat avec l'association Re'Mise et une entreprise d'insertion locale via une vente sur site. L'insertion a également fait partie de la commande avec des clauses pour les entreprises ayant un marché supérieure à 100 000 €.

Pour la consommation d'ECS, les besoins étant très faibles, nous avons choisi une production d'eau chaude instantanée à chaque point de puisage. Nous avons procédé à l'optimisation des besoins d'éclairage avec un système de gradation et d'allumage automatisé.

Pour avoir une qualité de l'air optimale et procéder à une récupération de chaleur, nous avons mis en œuvre deux réseaux de ventilation double flux, avec des machines de maisons, plus performantes, et avec des réseaux de plus petit diamètre. Les besoins énergétiques sont donc très faibles.

Pour finir, la chaudière d'origine ayant été supprimée par l'ancien propriétaire, nous avons pris le parti de mettre en place une pompe à chaleur air/eau. Une fois toutes ces optimisations mises en place, nous avons donc décidé d'installer 60 m² de panneaux photovoltaïques en autoconsommation sur la toiture coté sud.

Cela permet au bâtiment de produire en moyenne plus d'énergie qu'il n'en consomme, les excédants sont renvoyés sur le réseau via la revente et font profiter au quartier d'une électricité moins carbonée.

Au final, nous avons une réalisation exemplaire, qui réemploie une architecture de qualité, tout en l'adaptant aux nouveaux besoins d'usage par des travaux ayant un faible impact carbone, offrant des performances thermiques de très haut vol, produisant sa propre énergie une grande partie de l'année et offrant une grande qualité d'usage.