La maison existante est une habitation de type «maison de constructeur» assez récente située à Uriage.
Telle quelle, le bâtiment ne correspond pas aux attentes du maître d’ouvrage, notamment les extérieurs:
- La construction ne comporte aucune dépendance ni garage et la propriété est ouverte sur la route sans clôture ni portail.
La maîtrise d’ouvrage (un couple avec deux enfants en bas âge) a besoin d’un garage et de sécuriser son jardin.
Le projet qui paraît plutôt basique au vue de l’annonce programmatique s’avère finalement un petit casse-tête bien sympathique.
Comment se positionner en tant qu’architecte sur une extension d’une «maison de constructeur»?
Comment intervenir sur les extérieurs sans tomber dans le cliché de la clôture + portail et du «chacun chez soi»?
Comment composer avec un PLU très contraignant qui sur ce secteur laissait très peu de marge de manœuvre en terme de positionnement spatial et en terme de volumétrie?
Comment finalement répondre aux attentes du maître d’ouvrage tout en restant dans une éthique architecturale?
L’architecte propose un dispositif de palissade qui se prolonge en abri voiture afin d’intimiser la partie jardin-habitation de la partie accès et stationnement voiture.
Le projet vient redessiner un front de rue qui rompt avec l’identité «maison de constructeur». Le projet est discret, en mélèze de pays destiné à se patiner avec le temps.
La palissade en bois ajourée rythme l’arrivée et guide jusqu’au petit portillon d’entrée piétonne et se transforme en abri voiture.
Volume simple, avec une toiture deux pans qui s’enroule et se finit en mur sur la limite séparative.