Le projet du 51 Hoche concerne la réhabilitation et restructuration d'un immeuble parisien haussmannien situé dans le quartier de l'Etoile à Paris 8, caractérisé par son activité tertiaire très dynamique. L'objectif de l’opération consiste en la valorisation de ce bien immobilier, tant sur le plan patrimonial que des usages. Tout en préservant la typologie de "l'hôtel particulier parisien" du XIXème siècle et des éléments historiques qui le constituent, il a été question d’adapter cette architecture ancienne aux nouveaux modes de travail et aux nouvelles attentes de performances énergétiques et environnementales. . Les recherches historiques, qui ont mis en évidence les modifications successives subies par le bâtiment, ont permis de restaurer ce bâtiment en respectant son passé architectural.
L’immeuble existant est constitué d’un rez-de-chaussée surélevé et de cinq étages, auxquels ont été ajoutés un niveau de soubassement et un niveau de sous-sol. Les interventions sur le bâtiment ont été conçues de façon à être les plus discrètes possibles, en concertation avec les Architectes des Bâtiments de France : un niveau accessible au public en premier sous-sol ; un niveau technique permettant de maximiser l'espace utile en étage en second sous-sol; un porche d'entrée surélevé de deux niveaux de bureaux et d'une terrasse; des niveaux de toiture homogénéisés côté cour pour redonner une cohérence d’ensemble à la volumétrie du bâti; des circulations verticales optimisées pour libérer les plateaux de bureaux; et un parc de stationnement automobile dégagé afin de rendre aux visiteurs l’usage exclusif de la cour.
Le porche d'entrée donnant sur l'avenue Hoche est désormais fermé par une façade en verre, permettant de préserver l’accès à l’escalier en pierre existant. Côté cour, c’est une extension discrète en verre qui s’élève et qui réussit à dialoguer habilement avec l’ancien. Donnant également accès à la terrasse pavée et au jardin, le visiteur qui emprunte le porche découvre une cour transformée en jardin paysagé. Une rampe lui permet ensuite de descendre jusqu’à un espace de plain-pied de 300 m² créé pour accueillir le public. L'ERP se glisse et s'ouvre ainsi sous la cour pavée, grâce à sa façade vitrée toute hauteur qui offre une vue et un accès direct au jardin. La lumière naturelle y entre généreusement.
En termes de respect de l’environnement et de réemploi, 80% de la structure originelle a été réemployée et les parements en pierre ont été soigneusement démontés puis remis en œuvre à leur nouvel emplacement ; un engagement de tri et de valorisation des déchets a été mis en place dès la phase de démolition ; et 100% des matériaux employés sont des matériaux sains, bruts ou non traités, de classe d'émission A+. L’ensemble de ces actions a permis de respecter les exigences fixées par le dispositif éco-énergie tertiaire pour 2030.
En termes paysagers, la cour a été végétalisée, les arbres à grand sujet préservés, des surfaces en plein terre aménagées, les eaux de pluie de toiture récupérées pour l'arrosage du jardin : un ensemble d’interventions permettant un retour de la biodiversité en ville, une meilleure gestion des eaux pluviales et des effets d'îlot de chaleur.
Architecte associé
Samuel Nageotte architectures