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- Les bonnes pratiques de l’ITE en rénovation
Si en France, l’isolation par l’intérieur des bâtiments est encore privilégiée, l’isolation thermique par l’extérieur (ITE) des bâtiments progresse (+5% en 2018).[1]
L’évolution est particulièrement importante pour la rénovation des bâtiments résidentiels du secteur social et des copropriétés (+9,5% au T2 2018), suite au décret sur la performance énergétique en rénovation, en vigueur depuis le 1er janvier 2017.
En revanche, l’emploi d’isolants biosourcés sur le marché de l’ITE semble encore marginal, tandis que les isolants pétrochimiques sont les plus répandus (80% des parts de marché pour le polystyrène expansé et 20% pour la laine de roche)[2].
Si l’ITE présente de nombreux avantages (éliminer les ponts thermiques, réduire les factures, etc.), elle reste globalement complexe à mettre en œuvre. C’est dans cette perspective que l’Agence Qualité construction (AQC) a élaboré le rapport « L’isolation thermique par l’extérieur en rénovation - 12 enseignements à connaître », réalisé en partenariat avec le pôle énergie Bourgogne Franche Comté.
Conçu sous formes de fiches pratiques, ce guide rappelle ainsi les principaux avantages de l’ITE, les réglementations à respecter et délivre un ensemble de recommandations pour chaque interface — soubassements, ITI, menuiseries avec fermeture, mur et éléments rapportés. L'objectif est de guider les choix techniques tout en pointant les erreurs de conception à éviter, pour les deux domaines d’application : la filière sèche (bardage, vêture, vêtage) et la filière humide (enduits sur isolant).
A l’échelle du bâtiment, la bonne gestion des différentes interfaces en ITE conditionne en particulier la réussite de la rénovation. A l’inverse, les défauts d’isolation engendrent des points froids, augmentant « le risque de condensation, le développement de moisissures et la dégradation de la qualité de l’air et des matériaux », explique l’AQC.
Néanmoins, le traitement des interfaces dépend des projets ou des choix de rénovation (globale ou par étapes). L’AQC insiste aussi sur l’importance de la planification des interventions entre deux postes de travaux pour une bonne gestion des interfaces en ITE. Elle recommande surtout d’anticiper les travaux en fonction de l’existant, dès la programmation, pour identifier précisément l’ensemble des travaux nécessaires.
Quels que soient les postes de travaux engagés, il convient également d’identifier et de traiter tous les points particuliers risquant de générer des ponts thermiques (jonctions entre ITI/ITE, avec les menuiseries et fermetures existantes, les éléments rapportés - escaliers, etc.).
Enfin, pour l’AQC, il est important de veiller par ailleurs à la protection des isolants au cours du chantier (exposition soleil et intempéries) et aux dégradations potentielles à l’étanchéité à l’air et l’eau.
Pour aller plus loin : Consulter le rapport de l’AQC « L'ITE en rénovation - 12 enseignements à connaître »
[1] Source : www.cahiers-techniques-batiment.fr/article/ite-point-enjeux-et-perspectives.40730
[2] Source : www.actu-environnement.com/ae/news/Isolation-thermique-exterieur-marche-bondi-5-2018-33497.php4
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