À l'initiative de l'Institut de la transition foncière, se tenait mercredi 5 février à Paris à la Climate House l'appel pour la politique nationale des sols.
Aujourd’hui, une dynamique de mobilisation des acteurs est à l’œuvre : entreprises et collectivités se mobilisent pour la sobriété foncière et la restauration des sols. Elles remettent moins en question, comme on a pu l’entendre, le fondement de cette transition, que les moyens techniques, financiers et humains dont elles ont besoin pour la mener à bien.
Pour maintenir et confirmer cette dynamique, il est crucial de rendre cohérentes les différentes politiques touchant les sols ; de fournir un modèle de financement crédible ; de massifier une ingénierie technique à la hauteur ; et de mettre en place une gouvernance intégrée des différentes politiques publiques relatives aux sols.
La sobriété foncière peut être un atout pour les territoires, en les rendant plus accessibles, partagés et qualitatifs ; tout en protégeant les sols et le vivant. Les architectes sont au service des collectivités territoriales pour les accompagner dans la construction de projets de territoire soutenables et souhaitables.
Jérôme Berranger, élu au Conseil national, le présentait ainsi : "Le ZAN en tant que tel, avec sa logique comptable, ne parle pas forcément de projets de territoires. La préservation des sols ne doit, de fait, pas être une contrainte. C’est une opportunité pour améliorer nos cadres de vie et de les rendre plus attractifs. La limitation du foncier doit être une occasion de mieux penser la ville. Pour cela, il faut impérativement développer une ingénierie technique. Travailler sur la densité, sur les paysages, nécessite des compétences certaines et multidisciplinaires. Les architectes sont là pour penser l’intérêt général et proposer une vision sur le long terme. Depuis plusieurs années, le CNOA se mobilise pour accentuer le rapprochement avec les territoires."