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Les voeux de la présidente de l'Ordre pour 2024

Mercredi 17 janvier 2024, Christine Leconte, présidente du Conseil national de l'Ordre des architectes, a dressé un bilan de l'action ordinale en 2023 et donné les priorités ainsi que les perspectives de l'Ordre pour 2024.
Publié le
, mis à jour le
1 mai 2024
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Christine Leconte, présidente du Conseil national de l'Ordre, présente ses voeux pour 2024
(photo © Claire Jaillard)

Voici le texte intégral des voeux prononcés par Christine Leconte :
 

Mesdames, Messieurs,
Chers amis,

Je suis très heureuse, avec l’ensemble des élus de mon Conseil de vous trouver tous ici réunis ce soir. 

Depuis deux ans et demi, j’ai la chance et la responsabilité de présider le Conseil national de l’Ordre des architectes. Le temps passe très vite, car dans 6 mois à présent nous aurons le renouvellement de la moitié de notre Conseil, qui verra partir de nombreux élus qui ont œuvré pour l’architecture.

En deux ans et demi, j’ai le sentiment que nous avons réussi à faire bouger les lignes. Beaucoup me le disent directement sur le terrain, et ces encouragements je les partage avec nos équipes ici et en région, élus et salariés. Depuis juin 2021, au Conseil national, nous n’avons eu de cesse de participer à replacer l’architecture au cœur des politiques publiques dans l’intérêt des habitants. Le chantier n’est bien évidemment pas terminé, car il est immense.

2023 est derrière nous, et je souhaitais revenir avec vous sur cette année qui a été bien pleine.

Sur le volet politique, nous avons accru notre présence auprès des pouvoirs publics.

Ainsi, nous avons porté deux volets de la Stratégie Française Energie Climat, sur la rénovation et sur l’aménagement, déclinaison française des objectifs européens.

Nous avons animé un groupe du Conseil National de la Refondation logement, confié par Olivier Klein. Je sais ce que chacun va dire : le CNR n’a servi à rien… ! Mais vous me connaissez, je suis fière des douze propositions que nous avons portées avec Marjolaine Meynier-Millefert, issues d’une large concertation des acteurs de la filière. Parce que le CNR n’a jamais été un objectif en soi, elles ont pour la plupart été reprises dans la politique de la planification écologique, dans les orientations budgétaires ou programmatiques de la rénovation thermique - prise en compte du confort d’été par exemple -, ou encore dans le projet de loi sur les copropriétés dégradées, actuellement en discussion.

En 2023, nous sommes allés à la rencontre de l’ensemble des parties prenantes de l’acte de bâtir pour porter notre plaidoyer et nos propositions : au salon des maires, nos partenaires ont répondu présents, en portant notre dispositif « 1 maire, 1 architecte ». Nous étions également présents pour la première fois au congrès de l’Union Sociale pour l’Habitat, avec un stand pour accueillir et conseiller les bailleurs sociaux.

L’Ordre a porté cette année une initiative phare en matière d’égalité femmes-hommes et de lutte contre les discriminations dans le secteur de l’architecture avec la première édition des Trophées de la parité. Le jury, dont la marraine était la directrice adjointe de l’architecture, chère Hélène Fernandez, a retenu deux agences récompensées pour leur prise en compte des enjeux d’égalité dans le métier, et pour leur politique de ressources humaines proactive favorisant l’égalité dans les parcours professionnels des architectes femmes et hommes. Nous continuerons en 2024 à porter d’autres actions visibles à ce sujet en lien avec les syndicats, l’Unsfa (je remercie la nouvelle présidente Laure-Anne Geoffroy d’être avec nous ce soir), ainsi que le syndicat de l’architecture, dont le président n’a pas pu venir.

L’année 2023 aura été marquée par une forte montée en puissance du dispositif d’aide publique à la rénovation MaPrimeRénov, dont les architectes sont parties prenantes.  L’Ordre travaille quasiment au quotidien avec les équipes de l’Anah, pour fluidifier et réussir l’accompagnement des ménages. La communication de l’Ordre auprès des architectes a porté ses fruits puisque près de 5 000 agences d’architecture sont référencées sur le site de l’ANAH et œuvrent dans le domaine de la rénovation énergétique pour le compte de particuliers, dont 1 145 sont habilités à réaliser des audits énergétiques de maisons individuelles.

Avec le lancement des formations DynaMoe Copro, nous avons aussi lancé en fin d’année le recensement des agences habilitées à réaliser cette prestation pour les logements collectifs. Ce sera un sujet fort en 2024 et je remercie ici Valérie Mancret-Taylor pour son rôle majeur en tant que directrice de l’Anah.

Cette année a été aussi particulière, car nous nous sommes rapprochés de nos conseils régionaux d’outre-mer en allant à leur rencontre. Porter la parole de l’architecture ne se limite pas aux problématiques de l’hexagone. La Guyane et Mayotte, par exemple, ont besoin de plus d’architectes et de plus d’architecture. Ces territoires manquent d’ingénieries publiques en amont comme dans le privé. Les enjeux sont immenses en ce qui concerne l’acte de construire : bien souvent tout est importé, gonflement des prix, poids carbone des matières premières… les normes ainsi que les aides de l’État ne sont pas toujours adaptées, notamment pour la construction de logements. À l’inverse, dans d’autres territoires, comme à la Réunion ou en Martinique, la culture du risque est omniprésente et l’architecture s’adapte au changement climatique ; ils pourraient nous inspirer. Cela me permet de saluer, devant Jean-François Hébert, notre directeur général des patrimoines, la création de l’école nationale supérieure d'architecture de la Réunion annoncée par Rima Abdul Malak, notre ancienne ministre de la Culture.

Passons à 2024. Elle s’annonce comme une année de défis : logement, transition écologique… il ne va pas falloir céder à la précipitation à force de vouloir tout accélérer.

Nous accompagnerons deux trajectoires fortes.

Tout d’abord, la mise en œuvre du ZAN. L’architecture et l’urbanisme sont les ingrédients essentiels de la sobriété foncière. Nous ne rappellerons jamais assez qu’il existe une diversité de typologies architecturales, de formes urbaines pour que densité rime avec qualité et qu’elles soient indissociables. Pour cela, nous devons accompagner les élus locaux et garantir en amont la qualité des appels d’offres qui seront lancés. Le conseil en architecture, porté par les CAUE, par les architectes-conseils de l’État, ou par les architectes libéraux, devient indispensable. C’est l’enjeu de notre dispositif « 1 maire, 1 architecte » pour ne laisser aucun des élus de nos communes françaises sans un accès au conseil et à l’architecture. Le droit à l’architecture pour tous et pour tous les territoires est indispensable.  La nomination de Simon Teyssou, architecte, au grand prix de l’urbanisme en décembre 2023 va dans ce sens. Pour réussir le ZAN, il ne faut pas avoir peur de faire des projets : densification douce, réhabilitation de friche, logement et bâtiment vacants, surélévation, sous-exploitation... le foncier invisible, comme le dit si bien l’agence « Selva  et Maugin », n’attend que nous et ne demande qu’à être révélé.

La seconde trajectoire est celle de la rénovation qui va s’accélérer en 2024. Les architectes peuvent devenir « mon Accompagnateur Rénov » à la condition de bénéficier de l’agrément de l’ANAH. Petit à petit, les architectes répondent présents pour ce dispositif, même si au vu des demandes nous avons besoin que plus d’architectes s’y mettent. J’encourage mes confrères et consœurs à demander cet agrément.  Pour les accompagner, l’Ordre va sortir prochainement un contrat type Mon Accompagnateur Rénov’.

Pour la rénovation, nous appelons de nos vœux :

  • La mise en œuvre du permis déclaratif en logement collectif pour les demandes d’autorisations de travaux de rénovation lorsque ceux-ci sont accompagnés par un architecte de A à Z. Cela pourrait considérablement aider les collectivités pour mettre en œuvre plus rapidement la rénovation de nos copropriétés ;
  • Ensuite, nous souhaitons que les aides de l’État prennent en compte les études préliminaires et le diagnostic global réalisés par les architectes avant rénovation, notamment en copropriété, mais aussi les travaux en lien avec le confort d’été ;
  • Par ailleurs, il faut initier un changement d’échelle ! Pourquoi ne pas davantage rénover à l’îlot ou au quartier en passant des contrats avec les collectivités ? Ces solutions permettraient de simplifier et réaliser des économies d’échelle. Nous pourrions aussi cibler les quartiers les plus sensibles croisant besoins de rénovation thermique, îlots de chaleur, et population précaire pour prioriser leur rénovation. Il faut favoriser le développement de marchés qui permettront aux acteurs d’investir cette économie ;
  • Pour garantir la qualité de la rénovation, il y a l’enjeu d’accompagnement et du diagnostic. C’est ce qu’a confirmé le rapport Lutz/Hanotin sur les copropriétés dégradées fin 2023. Nous demandons que l’architecte soit présent pour accompagner cette réparation de la Ville.

En 2024, l’Ordre travaillera également aux côtés des services de l’État sur le programme EduRénov’ piloté par la Caisse des dépôts pour la rénovation des bâtiments scolaires. Nous ne ferons pas l’impasse sur l’importance du diagnostic en amont, car tous les architectes le savent, un bon diagnostic est la base de tout bon projet de réhabilitation.

Outre la réhabilitation et le ZAN, l’Ordre s’investit fortement autour d’autres enjeux. Il faut sortir de ce que nous pourrions appeler le « tunnel carbone ». La lutte contre la décarbonation n’est pas l’unique enjeu de notre siècle. Il existe d’autres limites planétaires que nous dépassons, d’autres enjeux que nous ne pouvons pas mettre de côté tels que la disparition de la biodiversité, la lutte contre le gaspillage des ressources, ou encore le réchauffement des océans...

Pour la biodiversité, nous participons activement aux ateliers de la Ligue de Protection des Oiseaux. La ville, nos bâtiments, sont aussi des refuges que nous devons préserver. S’occuper du vivant, c’est s’occuper de l’Homme. Chaque geste compte. Nos pratiques doivent évoluer.

Le réchauffement des océans, les risques majeurs, l’augmentation et la fréquence des inondations impactent nos paysages et nous devons apprendre à vivre avec : nous devons nous adapter. Et ce n’est pas moi qui le dis, mais notre Président de la République hier soir, en rappelant l’importance de cette adaptation. Il a rappelé l’importance de se préparer, d’anticiper cette culture commune du risque pour accompagner les populations. Ne plus subir le risque mais vivre avec. L’érosion du trait de côte s’accélère : le bâtiment manifeste du Signal à Soulac en a fait les frais cette année, et les Hauts-de-France vivent des inondations catastrophiques. Depuis 2023, l’Ordre participe au Comité national du trait de côte, piloté par la députée de Gironde Sophie Panonacle. Nous prêtons une grande attention à l’accompagnement des projets de recomposition spatiale que pourront mettre en œuvre les collectivités. Pour rappel, entre 2050 et 2100 plus de 600 000 bâtiments et plus de 1,5 million d’habitants pourraient être impactés par l’érosion et la montée des eaux. J’étais hier à un concours d’idées pour un territoire du sud de la Manche, organisé par le département et le CAUE. 9 équipes d’architectes et de paysagistes ont répondu : la qualité des réponses nous montre que nous pouvons compter sur les concepteurs pour accompagner les transformations.

Dans un autre cadre, nous accompagnons aujourd’hui les questionnements autour de la filière du hors-site : le Conseil national a engagé avec un grand nombre d’acteurs, et avec le CROAIF, merci à Fabien Gantois et son équipe d’être là aujourd’hui, une réflexion de fond sur l’apport de la construction hors-site pour répondre aux défis posés par la transition écologique. Réduire le temps de chantier, réduire la matière première, minimiser les risques pour les ouvriers, aller plus vite… Cette réflexion engagée à la demande du ministère du Logement a abouti en octobre dernier à la création de l’association Filière Hors-site France dont le Conseil national est membre du conseil d’administration. Pour éviter toute forme de standardisation dont nous connaissons tous les dégâts, l'Ordre s’attachera à défendre sans concession une construction hors-site de qualité et durable avec :

  • une commande architecturale garantissant la libre conception et la créativité des architectes ;
  • le développement d’une filière locale et le recours à des matériaux biosourcés ou provenant du recyclage et du réemploi au sein des filières.

Un mot sur l’état du logement en France.

Nous devons pouvoir répondre aux besoins des Français. Or, aujourd’hui ce n’est pas le cas, et le rapport de la Fondation Abbé Pierre nous le rappellera dans moins de 15 jours. Le logement, comme l’architecture, est un droit pour tous. Nos jeunes doivent pouvoir se loger. Tant de politiques ont échoué ces dernières années, s’attaquant juste à la production neuve, qu’il faut changer de cap, se réinterroger. Il faut faire évoluer cette politique qui doit être plus transversale et plus territorialisée : peut-être le champ d’action du ministère devrait-il changer pour permettre cela... Il faut également une politique qui aille dans le sens de la planification écologique, qui tienne compte du bâti vacant, qui gère à la fois le stock de logements et le flux de celui-ci, avec une grande attention à notre parcours résidentiel d’autant plus avec une population vieillissante.

L’INSEE annonçait hier 3 millions de logements vacants en France :  +60% en 30 ans !! Sommes-nous suffisamment riches dans ce pays pour accepter cela ? Dans la crise du logement, c’est un enjeu de se pencher sur ce sujet même s’il ne résoudra pas tout. Nous ne pouvons plus gaspiller les ressources bâties et ne pas entretenir notre patrimoine. Notre politique du logement doit également travailler sur cet aspect-là.

Beaucoup d’architectes sont et seront touchés par cette crise, mais nous savons également que beaucoup ont élargi leurs pratiques et font du logement autrement, à l’instar du programme Engagés pour la qualité du logement de demain (merci à Jean-Baptiste Marie d’être présent) les architectes et les acteurs du logement réalisent d’autres missions, innovent, testent de nouvelles manières de faire. Nous serons au maximum aux côtés des architectes dans cette mutation de nos modes de faire qui touche et touchera également la promotion immobilière et les entreprises du bâtiment par exemple.

2024 ce sont aussi des réformes et des actions annoncées par l’État :

Nous ferons des propositions dans le cadre de la loi sur la simplification des normes et plus particulièrement l’acte de bâtir, portée par Bruno le Maire. L’Ordre a proposé des mesures de simplification et continuera, car c’est essentiel. Mais nous serons vigilants aux dérives qui pourraient apparaître.

Amorcée par notre ancienne ministre de la Culture, les services de l’architecture travaillent sur la réactualisation de la Stratégie Nationale pour l’Architecture, et nous espérons beaucoup du travail en interministériel. Nous serons à vos côtés, chère Hélène, dans ces travaux. Nous soutenons une stratégie nationale courte mais efficace, avec des objectifs concrets et forts :

  • La poursuite du chantier des écoles d’architecture : accompagner les changements de pratiques, soutenir la recherche, augmenter le nombre d’étudiants, réfléchir au parcours métiers et à la diversité des pratiques ;
  • L’ancrage dans la loi de la présence des architectes dans les opérations de réhabilitation notamment par le biais du permis de réhabiliter ;
  • Empêcher la formation des déserts architecturaux et mettre en place un droit à l’architecture pour tous ;
  • Renforcer le modèle économique des entreprises d’architecture.

Une stratégie que nous espérons voir portée par Rachida Dati, notre nouvelle ministre pour faire rayonner l’architecture pour tous.

Nous poursuivrons également nos auditions parlementaires, les dernières en date étant le Projet de loi visant à l’accélération et à la simplification de la rénovation de l'habitat dégradé et des grandes opérations d'aménagement. 4 articles sur les 17 du Projet de loi reprennent nos idées, ainsi que la proposition de loi visant à transformer les bureaux en logements. Nous serons présents auprès des parlementaires, et je remercie ceux qui ont pu venir ce soir.

Nous vous avons réservé une surprise pour 2024.

Avec nos conseils régionaux, auprès des élus locaux, la proximité sera notre fil rouge. Toute politique de transition ne peut se faire qu’en travaillant avec les territoires, sur les territoires... Dès septembre, nous accompagnerons nos conseils régionaux pour lancer une grande action territoriale ancrée sur la planification écologique de proximité pour révéler les solutions apportées par l’architecture dans chaque région, en fonction des enjeux de chacun. Cela doit résonner avec la mise en place de la planification régionale. Chacun est capable de voir que nous ne pouvons plus donner des solutions standardisées. Chaque territoire possède des enjeux propres : érosion côtière en Nouvelle-Aquitaine, inondations dans le nord, avenir des stations de ski dans les Alpes… Accompagner les élus et révéler les solutions est aussi notre devoir.

En 2024, L’Ordre accompagne les architectes dans les mutations du métier et les nouveaux besoins, nous continuerons d’outiller les architectes.

Ainsi, nous continuerons à proposer des webinaires sur des sujets variés, juridiques ou sur l’exercice professionnel par exemple : celui sur le ZAN, hier (mardi 16 janvier), organisé avec le CROA Nouvelle Aquitaine a rassemblé plus de 1000 personnes. En février, le webinaire sera sur les logements vacants, sujet d’actualité.

Alors que le numérique régit chaque jour davantage notre société, l’Ordre se penchera en 2024 sur le sujet de l’intelligence artificielle qui va demain modifier à la fois le mode de production architecturale et la gestion quotidienne de nos agences.

Plusieurs autres chantiers sont en cours et seront délivrés en 2024 : un enrichissement de la contrathèque, une refonte du site internet, la mise à jour des procédures du tableau de l’Ordre, la mise en ligne dès février d’une base de données de la jurisprudence ordinale pour favoriser l’accès au droit et la connaissance de décisions des chambres de discipline.

Enfin, 2024 est une année de changements importants pour l’Ordre avec le renouvellement des Conseils régionaux en mars et du Conseil national en juin. Même si 12 élus nationaux resteront, dont je fais partie, je voudrais dire ici à nouveau un sincère merci à tous les élus régionaux et présidents, qui se sont impliqués parfois durant une dizaine d’années au service de l’architecture.

C’est avec eux, et avec tous les services de l’Ordre en région et ici autour de notre nouvelle Directrice générale, Marie-Aude Bailly-Lebars que je souhaite terminer ce long discours. La motivation des équipes et des élus est forte et c’est pour moi un immense honneur de vous représenter tous.

Enfin un dernier mot à mes très chers élus sortants : Valerie, Thierry, Vincent, Elizabeth, Julie, Julien, Gilles, Anne-Sophie, Natalina, Roland, Anne et bien évidemment Eric à qui nous pensons tous : vous nous passez le flambeau - et non la flamme olympique – de cet engament sans faille que vous avez pour l’architecture. Un grand merci à vous pour cela et très belle année 2024 à tous.

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