Centre-Val de Loire

Décès de Michel Bodin, ancien Président régional de l'Ordre

Michel Bodin s’est éteint à l’âge de quatre-vingt-quinze ans. Il avait présidé le Conseil régional de l’Ordre du Centre-Val de Loire et occupé plusieurs fonctions successives au sein du Conseil National.
Mis à jour le
31 mai 2022
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Michel BODIN était reconnu par la profession notamment pour ses 8 années de dévouement au sein de notre institution régionale : conseiller de 1990 à 1992, Président de 1992 à 1996 et Vice-Président de 1996 à 1998, avant d'être élu au Conseil National.

D'anciens élus ayant travaillé à ses côtés ont ainsi souhaité lui rendre hommage :

« Michel, c’était une gueule, une voix, une stature,

un visage buriné par ses combats pour la profession et ses sourires qu’il n’économisait pas,

une voix chaleureuse et profonde, qui vous emmenait là où il souhaitait vous guider alternant cigarettes et bon vin rouge à toutes occasions,

un architecte fort en gueule, actif au syndicat Unsfa comme à l’Ordre des archis,

je l’ai connu entre 94 et 98 à Orléans où il fût mon président du CROA Centre Val de Loire,

il créa la maison des architectes Quai Barentin, où Syndicat, Caue et Ordre se fréquentaient avec bonheur ! » 

Frédéric Blatter jeune conseiller du CROA de cette époque révolue

 

HOMMAGE A MICHEL BODIN, ARCHITECTE

Anciens membres du Conseil Régional des architectes de la Région Centre Val de Loire, sous la présidence de Michel BODIN au milieu des années 1990, dont nous avons appris avec une grande tristesse le décès, nous tenons à rendre hommage au grand président qu’il fut ainsi qu’à l’architecte de talent.

Il exerça ce métier pendant 56 ans avec passion ; il avait un véritable amour pour son métier qui met la création au coeur de la vie.

Durant sa longue vie professionnelle, il n’a cessé de s’investir au service et dans la défense de sa profession, qu’il avait chevillée au corps, d’oeuvrer à l’unité de celle-ci, unité qui était au premier rang de ses

préoccupations, comme il nous l’a souvent dit au sein du Conseil Régional.

Il fut un grand Président, ayant un très haut sens du service.

Il nous rappelait que dans le Conseil nous étions là pour travailler pour nos confrères et pour les représenter, pour veiller à la sauvegarde de la profession, pour lui conserver et même développer des espaces de

liberté et d’intervention, pour l’aider à constituer un corps compétent et incontournable.

Et tout cela avec toujours beaucoup d’humour ; nous en voulons pour preuve l’article qu’il avait écrit pour la revue Archi-Info intitulé « Pantalonnade »? dans lequel il se demandait s’il ne fallait pas créer un

pantalon spécifique pour les architectes afin de les reconnaître, comme en portent les compagnons charpentiers ou couvreurs, dont il admirait souvent le travail bien fait, le véritable problème résidant dans le mode

de maintien de ce vêtement : ceinture ou bretelles ?… afin qu’il ne tombe pas pour retrouver à notre profession notoriété et respectabilité.

Autre exemple de son humour indéfectible, lorsqu’il écrit à l’un de ses successeurs pour demander l’hononariat, mettant fin à 56 ans d’activité, il écrit : « ceux qui diront « enfin » seront sûrement plus nombreux

que ceux qui diront « déjà » !

Notre travail, disait-il, doit être intense, obscur et modeste, sans en attendre de récompense, évidemment pas financière, mais pas non plus professionnelle.

Le paiement de nos efforts ne sera perceptible qu’à terme, cela constituera une tranche importante de notre vie professionnelle et même de notre vie tout court. Ce sera la satisfaction du devoir accompli,

d’un travail désintéressé, du service rendu, d’efforts partagés, de solidarité et d’entraide… la véritable récompense étant de nous être connus pour oeuvrer à une action commune hors de tout interêt

personnel.

Cela traduit bien également le grand sens de l’amitié qu’il avait.

Michel BODIN fut un architecte de talent et un grand président de Conseil Régional de l’Ordre des architectes du Centre - Val de Loire.

Beaucoup d’architectes de notre Région et en dehors de celle-ci, apprenant sa disparition, doivent se sentir aujourd’hui, comme nous, un peu orphelins.

Bernard Lavaux et Xavier Tardy

le 19 Mai 2022

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